Coordination
Natalie Benelli, Nicky Le Feuvre, Séverine Rey
Coordination
Natalie Benelli, Nicky Le Feuvre, Séverine Rey
Les métiers de service, qui impliquent une interaction entre un·e prestataire et un·e bénéficiaire, représentent aujourd’hui la forme majoritaire d’emploi dans les sociétés occidentales, surtout chez les femmes. La dimension relationnelle des métiers de service constitue un objet d’étude privilégié pour appréhender ces emplois, en comparaison à ceux de l’industrie, plus masculinisés. Mais les métiers de service sont‐ils vraiment plus « relationnels » que les autres types d’activité professionnelle ?
Et pourquoi la dimension relationnelle est-elle si souvent mise en exergue lorsqu’on parle des métiers de service féminins peu qualifiés, alors qu’elle est généralement passée sous silence dans le cas des professions prestigieuses ? Ce questionnement constitue un enjeu majeur pour les recherches féministes sur le travail.
A partir de recherches portant sur les assistantes sociales, les physiothérapeutes, les éducatrices de la petite enfance, les surveillants de prison et les facteurs, les auteures du présent numéro tentent d’approcher ces questions à travers trois interrogations : la place du relationnel dans l’oeil des chercheur·e·s ; la place du relationnel dans les récits des salarié·e·s ; le sens du travail relationnel au sein des métiers féminisés. Leurs textes mettent au jour les processus insidieux qui amènent les salariées à survisibiliser la dimension relationnelle de leur travail, souvent perçue comme « positive » et enrichissante, alors que cette dernière est ignorée, minimisée, voire invisibilisée dans les activités masculines. Ces articles montrent, en outre, que ce n’est pas tant la nature du travail qui détermine la perception de son caractère relationnel, mais plutôt les rapports sociaux de sexe entre les professionnel·le·s et leurs client·e·s.
Sommaire
Edito
Nicky Le Feuvre, Natalie Benelli, Séverine Rey
Relationnels, les métiers de service ?
Grand Angle
Hélène Martin et Céline Perrin
L’agencement hiérarchique de l’égalité. Discours de physiothérapeutes face à des situations thérapeutiques potentiellement sexualisées
Marie Cartier et Marie-Hélène Lechien
Vous avez dit « relationnel » ? Comparer des métiers de service peu qualifiés féminins et masculins
Delphine Serre
Travail social et rapport aux familles. Les effets combinés et non convergents du genre et de la classe
Champ libre
Laura Corradi
Feminist Semiotics. Pour une sociologie politique du cul féminin dans les publicités italiennes
Valérie Rolle
L’encrage du genre. Le rôle des professionnel·le·s du tatouage dans le façonnage des corps genrés
Parcours
Laurence Bachmann
Largesse et créativité féministe au service de l’éducation publique.
Entretien avec Barrie Thorne, professeure en études genre et en sociologie à l’Université de Californie, Berkeley
Comptes rendus
Anne-Françoise Praz
Anne Cova (Ed.), Histoire comparée des femmes. Nouvelles approches
Marianne Modak
Caroline Ibos, Qui gardera nos enfants ? Les nounous et les mères
Françoise Messant
Danièle Kergoat, Se battre, disent-elles…
Ghaïss Jasser
Pascaline Mourier-Casile, La Fente d’eau
Ghaïss Jasser
Le 34ème Festival International de Films de Femmes de Créteil (France)
Farinaz Fassa Recrosio
Marie-Pierre Moreau, Les enseignants et le genre. Les inégalités hommes-femmes dans l’enseignement de second degré en France et en Angleterre
Martine Chaponnière
Feminist Studies Vol. 37 No 2, 2011, Race and transgender studies
Collectifs
Olivia Killias
Sisters in Islam : un collectif féministe conteste l’autoritarisme étatique et religieux en Malaisie
Coordination
Natalie Benelli, Nicky Le Feuvre, Séverine Rey
Les métiers de service, qui impliquent une interaction entre un·e prestataire et un·e bénéficiaire, représentent aujourd’hui la forme majoritaire d’emploi dans les sociétés occidentales, surtout chez les femmes. La dimension relationnelle des métiers de service constitue un objet d’étude privilégié pour appréhender ces emplois, en comparaison à ceux de l’industrie, plus masculinisés. Mais les métiers de service sont‐ils vraiment plus « relationnels » que les autres types d’activité professionnelle ?
Et pourquoi la dimension relationnelle est-elle si souvent mise en exergue lorsqu’on parle des métiers de service féminins peu qualifiés, alors qu’elle est généralement passée sous silence dans le cas des professions prestigieuses ? Ce questionnement constitue un enjeu majeur pour les recherches féministes sur le travail.
A partir de recherches portant sur les assistantes sociales, les physiothérapeutes, les éducatrices de la petite enfance, les surveillants de prison et les facteurs, les auteures du présent numéro tentent d’approcher ces questions à travers trois interrogations : la place du relationnel dans l’oeil des chercheur·e·s ; la place du relationnel dans les récits des salarié·e·s ; le sens du travail relationnel au sein des métiers féminisés. Leurs textes mettent au jour les processus insidieux qui amènent les salariées à survisibiliser la dimension relationnelle de leur travail, souvent perçue comme « positive » et enrichissante, alors que cette dernière est ignorée, minimisée, voire invisibilisée dans les activités masculines. Ces articles montrent, en outre, que ce n’est pas tant la nature du travail qui détermine la perception de son caractère relationnel, mais plutôt les rapports sociaux de sexe entre les professionnel·le·s et leurs client·e·s.
Sommaire
Edito
Nicky Le Feuvre, Natalie Benelli, Séverine Rey
Relationnels, les métiers de service ?
Grand Angle
Hélène Martin et Céline Perrin
L’agencement hiérarchique de l’égalité. Discours de physiothérapeutes face à des situations thérapeutiques potentiellement sexualisées
Marie Cartier et Marie-Hélène Lechien
Vous avez dit « relationnel » ? Comparer des métiers de service peu qualifiés féminins et masculins
Delphine Serre
Travail social et rapport aux familles. Les effets combinés et non convergents du genre et de la classe
Champ libre
Laura Corradi
Feminist Semiotics. Pour une sociologie politique du cul féminin dans les publicités italiennes
Valérie Rolle
L’encrage du genre. Le rôle des professionnel·le·s du tatouage dans le façonnage des corps genrés
Parcours
Laurence Bachmann
Largesse et créativité féministe au service de l’éducation publique.
Entretien avec Barrie Thorne, professeure en études genre et en sociologie à l’Université de Californie, Berkeley
Comptes rendus
Anne-Françoise Praz
Anne Cova (Ed.), Histoire comparée des femmes. Nouvelles approches
Marianne Modak
Caroline Ibos, Qui gardera nos enfants ? Les nounous et les mères
Françoise Messant
Danièle Kergoat, Se battre, disent-elles…
Ghaïss Jasser
Pascaline Mourier-Casile, La Fente d’eau
Ghaïss Jasser
Le 34ème Festival International de Films de Femmes de Créteil (France)
Farinaz Fassa Recrosio
Marie-Pierre Moreau, Les enseignants et le genre. Les inégalités hommes-femmes dans l’enseignement de second degré en France et en Angleterre
Martine Chaponnière
Feminist Studies Vol. 37 No 2, 2011, Race and transgender studies
Collectifs
Olivia Killias
Sisters in Islam : un collectif féministe conteste l’autoritarisme étatique et religieux en Malaisie